Premier lundi

Lundi

Le maquereau au vin blanc en boîte du matin…vraiment, ça passe mal. Le bol de lait vanillé l’adoucit. A midi, cabillaud cuit dans du lait. Cela me cale vite, décidément, j’ai considérablement réduit mon bol alimentaire. J’étais capable d’engouffrer trois assiettes à midi. Là, une seule me cale. Je commence à penser aux légumes que je pourrais manger à partir de jeudi. Même si je sais que cela sera une période sans perte de poids. Chaque jour de plus est un jour de victoire.

Début d’après-midi, une visite attendue : un ami cher qui vient de Vancouver et vit à Calgary avec son épouse. C’est leur voyage de noces, je ne l’ai pas revu depuis 9 ans. Quelle émotion !

Nous allons à la plage. Je passe par le supermarché pour quelques bricoles qui complèterons le goûter. Des gaufres au miel, des briques de lait de soja au chocolat qui vont venir s’ajouter au brownie/noix de pécan, aux boudoirs.

Faut-il avoir le moral bien accroché ?

Je me suis assise par terre, sur le sable, ce que je ne fais jamais tant se relever est difficile, et effectivement, je boitille un peu lorsque je me relève. Tous les inconvénients de ce surpoids qui m’encombrent m’accompagnent dans cette volonté nouvelle. Brownie, je te déteste, en fait !

Le soir, nous avons décidé de passer la matinée du lendemain dans les calanques. Lever aux aurores en prévision, je pars au supermarché faire quelque courses pour le pique-nique, mais je prend le bus, harassée.

Je n’arrive pas à croire à ce que j’empile dans le caddie. 6 boîtes de brownies, une énorme brioche vendéenne, du nutella….

Je m’achète un beau lapin, un pot de moutarde à l’ancienne, du « jambon » de dinde et de poulet aux fines herbes, allégé. De la viande des grisons, du saumon, du maquereau et de la truite fumées.

De quoi assumer mon alimentation de ces prochains jours.

Et de quoi compenser mon besoin de poisson « gras ».

J’ajoute du fromage blanc à la fraise non allégé, au bifidus, dans des pots qui ressemblent aux miens, pour Ulysse qui veut manger comme sa maman.

Je m’endors avec Ulysse et Héloïse, je suis fatiguée, nous avons beaucoup marché. J’allaite encore les deux derniers. Mais pas de lait ce soir. Cette baisse de lactation avait déjà commencé avant le régime. La fatigue. Les petits sont déçus.

–« Maman va falloir que t’achètes des granules ! ».

Du galactogyl. Impossible pendant le régime. D’expérience, 2 jours au lit seraient plus efficace. Mais ce ne sont plus des nourrissons, à presque 3 et presque 5 ans !

Ils soutiendrons donc leur mère au régime ! Nous nous endormons avec un gros câlin. Moins de 2 heures plus tard, je me réveille. Cela commence à me soucier, ces insomnies depuis le début du régime.

Ce soir, je me suis pesée, toujours chez mon gentil voisin. 94 kg 600. Cela fait 2 kg 700 perdus depuis 5 jours. François a haussé un sourcil. Ah, tout de même ! Je crois que cela a éveillé son intérêt de scientifique.